27 avril 2018

Programme de stabilité 2018-2022 : les 5 chiffres à retenir



Le 11 avril dernier, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin ont présenté, en Conseil des ministres, le programme de stabilité et le programme national de réforme. Le programme de stabilité (PSTAB) est transmis chaque année, en avril, à la Commission européenne qui se prononce ensuite sur le texte par l’intermédiaire du Conseil européen.


Quelles en sont les principaux enseignements ? L’embellie annoncée - avec notamment un déficit de 2,6 % en 2017 - se confirmera-t-elle jusqu’à la fin du quinquennat ? Réponse en cinq chiffres clés tirés de ce programme de stabilité.


2,5 %

La dépense publique a crû de 2,5 % en 2017 (en valeur et hors crédits d’impôt). Cette hausse importante a néanmoins été contenue par diverses mesures de régulation, ce qui a permis de baisser la part de cette dépense publique dans le PIB de 56,6 % en 2016 à 56,5 % en 2017. Elle devrait augmenter de 1,8 % en 2018.


45,4 %

C’est le taux de prélèvements obligatoires atteint en 2017, après 44,6 % en 2016. Cette augmentation est avant tout due à une croissance spontanée exceptionnellement forte. Le dynamisme des recettes a été soutenu par celui des salaires, ainsi que des bénéfices des entreprises. L’exécutif espère un ratio de 44,3 % d’ici 2022.


2,0 %

C’est le taux de croissance du PIB atteint par la France en 2017, après 1,6 % en 2016. La poursuite de la reprise de la zone euro, ainsi que l’accélération de la croissance mondiale, permettraient une sensible amélioration du commerce extérieur et une demande intérieure privée élevée. La croissance atteindrait à nouveau 2,0 % en 2018, et se situerait autour de 1,7 % les années suivantes.


2,6 % (et 97,0 %)

Le déficit public de la France est passé sous la barre des 3 %, grâce notamment à une croissance supérieure aux prévisions. D’ici 2022, l’exécutif espère un solde public positif (+0,3 %) : le retour durable sous les 3 % de déficit permettra normalement une sortie de la procédure pour déficit public excessif.

La dette publique, qui a atteint 97,0 % du PIB en 2017 (après 96,6 % en 2016), devrait baisser progressivement et atteindre 89,2 % du PIB en 2022.


0,5 point de PIB

C’est la réduction du déficit structurel en 2017 (qui atteint 2,0 %). Si cette réduction répond aux exigences budgétaires européennes, ce ne sera pas le cas durant les prochaines années du quinquennat : l’ajustement structurel est prévu entre 0,1 et 0,4 point de PIB, soit un effort inférieur à celui requis par le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’UEM.



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