16 janvier 2013

Réduction de la dépense publique : à l’heure des choix



Les vœux adressés par le Président de la République aux Français, au Gouvernement et aux corps constitués ont été pour lui l’occasion de rappeler la première des priorités de la France en 2013 : le rétablissement des comptes publics. Pour atteindre cet objectif fondamental, la voie à suivre est clairement identifiée.

Rappelant qu’il existe des domaines dans lesquels "nous obtenons de moins bons résultats que nos voisins alors que nous y consacrons davantage de ressources", il souhaite engager une "lutte drastique pour réduire les dépenses publiques inutiles". Le montant d’économies à atteindre est établi : 60 milliards sur la durée du quinquennat.

Faisant écho à ces déclarations, le Premier ministre a placé le rétablissement des comptes publics au premier rang du tableau de marche qu’il vient de donner à son gouvernement, le ministre de l’Economie et des Finances s’est engagé sur l’ampleur de l’effort à réaliser et le ministre du Budget écarte toute alternative à la réduction de la dépense publique, puisqu’on "ne peut pas demander davantage aux contribuables".

La Cour des comptes, par la voix de son Premier président, Didier Migaud, appuie ce message : "compte tenu des mesures déjà prises depuis trois ans, (elle) appelle à ce que l'effort de redressement qui reste encore à faire soit assuré par une baisse du poids des dépenses publiques".

Le consensus sur l’objectif étant désormais très largement partagé, c’est bien dans l’identification des sources d’économies potentielles que réside à présent tout l’enjeu du retour à l’équilibre des finances publiques. Ces sources existent et, étant donné le montant des économies visées, doivent être définies, comme le souligne Didier Migaud, parmi "les grandes politiques d'intervention de l'Etat, très souvent partagées avec la sécurité sociale ou les collectivités territoriales".

Si le gouvernement n’a pas encore dévoilé celles sur lesquelles il envisage de réaliser les économies attendues, l’Institut Montaigne, dans son rapport Redonner sens et efficacité à la dépense publique - 15 propositions pour 60 milliards d’économies, propose d’économiser plus de 38 milliards sur les dépenses d’intervention, en n’étudiant pourtant qu’un tiers du budget total de ces dépenses. Cet effort pourrait ainsi porter sur l’assurance maladie, l’assurance chômage, la politique du logement, la politique familiale, les prestations de solidarité ou encore les aides aux entreprises sans que l’action de l’Etat perde en efficacité et en justice. Il est temps de le mettre en œuvre sans plus tarder pour respecter la trajectoire d’assainissement des comptes publics que nous nous sommes fixée.



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