27 avril 2017

Dette, déficit : la France mauvaise élève de l’Union



Eurostat a publié lundi 24 avril un communiqué de presse présentant les derniers chiffres en date sur la dette et le déficit des pays de l’Union européenne.

Eurostat est la direction générale de la Commission européenne en charge de l’information statistique. Elle produit ainsi les statistiques officielles de l’Union et de la zone euro, en partie en harmonisant les données des instituts statistiques de chaque Etat membre.

Que retenir de cette publication, pour la France comme pour l’Union européenne ?

Des niveaux de dette publique en baisse

Pour la deuxième année consécutive, le niveau de dette publique a diminué à l’échelle de la zone euro, pour passer sous la barre des 90 % du PIB : de 90,3 % en 2015 à 89,2 % en 2016. Cette dynamique baissière ne concerne néanmoins pas la France, dont le niveau de dette publique a augmenté de 0,4 % pour atteindre 96 % du PIB en 2016.

Des déficits encourageants

Eurostat fait le constat d’une amélioration dans la gestion des déficits publics au sein de l’Union. La crise des déficits semble révolue pour la plupart des Etats membres de l’UE. Seuls deux pays au sein de l’Union affichent un déficit supérieur à 3 % du PIB. Il s’agit de l’Espagne (4,5 %) et la France (3,4 %).

Quelles conclusions ?

Le traité de Maastricht, entré en vigueur en novembre 1993, établit un protocole concernant les déficits excessifs qui prévoit que, pour assurer une bonne gestion des déficits, la dette publique ne doit pas excéder 60 % du PIB et le déficit des finances publiques ne doit pas dépasser 3 % du PIB. A l’échelle de la zone euro et de l’Union européenne, si l’état des finances publiques s’est amélioré, tous les Etats membres n’ont pas encore atteint ces objectifs.


Il convient également de noter un recul généralisé des déficits publics et des niveaux de dette publique pour l’Union et la zone euro. Cependant, la France demeure un “mauvais élève” à l’échelle de l’Union, tant en matière de dette que de déficit. La politique d’assainissement et de gestion durable des finances publiques du nouveau chef de l’Etat sera dès lors déterminante pour l’avenir économique de la France.



Retour au sommaire
comments powered by Disqus