12 mai 2016

Le système de retraites allemand est-il adapté aux défis qui l’attendent ?



Le système de retraite allemand est assez similaire à celui de la France.

- Dans les deux pays, le principe de financement repose sur la mise en place d’un contrat entre les générations (Generationsvertrag) : les actifs financent les pensions des retraités. Outre-Rhin comme dans l’Hexagone, le système repose sur trois piliers : les retraites publiques, les régimes complémentaires d’entreprise et les dispositifs d’épargne retraite individuelle. Les Riester-Rente, du nom de l’ancien ministre du travail Walter Riester, ont encouragé la libéralisation du système allemand et la cotisation individuelle dans les années 2000. La recrudescence des retraites par capitalisation en Allemagne diffère néanmoins de la situation française.

- En France, comme en Allemagne, les systèmes de retraite représentent un haut niveau de dépenses publiques. En 2015, les dépenses publiques consacrées aux retraites atteignent 10,6% du PIB en Allemagne et 13,8% en France.

- Autre point commun, il existe deux concepts d’âge dans les deux pays : l’âge d’ouverture des droits et l’âge de pension complète. Les règles des régimes publics de retraite des deux pays diffèrent néanmoins. L’âge d’ouverture des droits (sans taux plein garanti) sera de 62 ans en France et de 67 ans en Allemagne une fois les réformes récentes pleinement rentrées en action. En Allemagne, il est susceptible d’être revu à la baisse pour les travailleurs aux carrières longues – 35 ans ou plus de durée d’assurance – qui peuvent partir à 63 ans. Ensuite, l’âge du taux plein sera, pour les futures générations, de 67 ans dans les deux pays. Néanmoins, les Français peuvent bénéficier d’un taux plein à partir de 62 ans, dès lors qu’ils ont atteint la durée d’assurance requise : entre 41 et 43 ans selon l’année de naissance. En Allemagne, il faut être âgé de 65 ans minimum et avoir cotisé 45 années pour bénéficier du taux plein.

Ces différences entre les deux pays se retrouvent dans l’âge effectif moyen de cessation d’activité : il est plus élevé de 2 ans en Allemagne (62 ans) qu’en France (60 ans).

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